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SUR UNE RIVE DU NIL.....
9 mars 2011

les petits pas

Amala 30 ans, un enfant, (seule pour vivre avec lui). Elle vient d'être malade.Un mois durant. au lieu de ses 1350 euros mensuels, elle a "gagné" 711,70 euros....parce que son employeur s'est embrouillé entre la convention collective et le code du travail....parce que dans ces métiers là (le "service", c'est au moins disant salarial que va le choix des dépendants, et de leurs financeurs....). Amala est gravement blessée de ça. au point de s'effondrer. Et indignée: au point de dire STOP!!. Indignée au point de dire: Véro: j'ai plus rien à perdre, aide-moi ou je fais une connerie.

on a bidouillé. Gratté 90 euros par ci, 60 par là, le temps de souffler. Et puis là, on y va, la tête haute, ensemble: NOS DROITS!! et en plus nous chercherons ensemble à les améliorer ces droits....C'est pas encore gagné à cette heure pour Amala et son fils, de récupérer son dû! mais ça va le faire: foi de moi!!

Merci à Amala, merci à toutes ces p'tites collègues du Service à la Personne. Merci de cette leçon de bravoure que je viens de prendre.

Je vous jure chers amis qu'à côté de ça, les insultes /z'anathèmes/menaces de certains cinglés de l'otresite ne pèsent rien. R.I.E.N.

répercutons, auprès de chaque PERSONNE que voter en 2012 peut ètre un basculement. un autre choix. LONG ET LENT pour ce qui est des résultats: mais pour les urgences, nous, le petit peuple des z'infirmières (et on n'est pas le seul métier concerné!!), on sait faire, on a l'entrainement. On répondra présent, koik'il arrive.

amitiés à tous.

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Commentaires
S
Maîtres mots : Malakoff-Médéric... Merci frérot.
P
C'est un secret de polichinelle : la réforme de la tarification a été pensée pour que se passe dans le médico-social ce qui est à l'oeuvre dans le médical. Minoration des prestations publiques pour laisser la place au Privé (au hasard, la Générale de Santé, par exemple).<br /> <br /> La réforme de la tarification pénalise les petites structures. Outre que c'est injuste, c'est aussi une énormité économique et une aberration politique. Vous me direz : on est plus à une près :(.<br /> <br /> Prochaines cibles, les structures d'insertion, fin 2011 (modification des instruments financiers avec désengagement partiel de l'Etat)
N
Le Service A la Personne (SAP)... Je connais bien, très bien même puisque ma petite entreprise oeuvre dans ce domaine. <br /> Alors, sûrement parce qu'il devait penser qu'on en ch.. pas assez pour tenir ce genre d 'entreprise à bout de bras, Fillon vient de nous faire voter une loi, applicable dès janvier dernier, sur les exonérations de salaire. Comme on est payés (par les particuliers ou les caisses de retraites ou le Conseil général) entre 17 et 19 euros de l'heure, on ne peut pas payer les charges "normales" sur une telle misère : 9,50 euros pour le ou la salariée, voyez ce qui reste pour payer les charges et dégager un peu de marge pour faire tourner la boite ! Donc, nous étions exonérés de certaines charges, normal. Et bien le François a trouvé que ce devait être scandaleux, parce qu'il nous a pondu un truc délirant. Plus d'exonération sur certaines heures effectuées. Panique dans les p'tites entreprises comme la mienne ! <br /> Déjà, on met des semaines à piger cette réforme, les experts-comptables et l'URSSAF n'y pigent que couic ! Quand enfin on a quelques billes pour pouvoir faire les salaires, ma comptable s'y met. Elle passe 5 heures à calculer le premier des salaires. 5 heures montre en main ! Et que je t'enlève tant d'euros ici, et que je te les remets par là... Ah non ! C'était là, sur la ligne Q 25 ! On recommence...Pour arriver en fin de compte à un salaire supérieur de ... 2 centimes d'euros à ce qu'il était avant !<br /> Génial non ? On n'a que ça à foutre de passer des heures sur une calculatrice et le nez dans une loi débile, c'est bien connu ! <br /> Et encore, moi je m'en sors pas trop mal, je n'ai que deux salariées sur 11 concernées par cette réforme ! Pour le moment.<br /> Merci François, ceux et celles qui s'occupent de nos chers vieux débris malades ou handicapés dont personne ne veut plus te saluent bien.
D
Il y a 30 ans j'ai été délégué syndical dans la branche commerce et service. A l'époque c'était dans cette branche que les conventions collectives étaient les plus pourries. Les employeurs ne respectaient même pas le minimum des conventions et cela n'a pas du s'améliorer.<br /> Il faut du courage et prendre des risques pour les faire respecter. Comment une mère de famille seule pourrait elle le faire ?<br /> Bravo Véronique pour cette aide.
S
Devoir lutter au quotidien contre la chiennerie...en plus du boulot. <br /> <br /> C'est ainsi qu'une proche se retrouve en miettes : ancienneté oblige dans un métier de "service" aussi, son employeur fait tout pour la poussser vers la sortie car elle commence à lui coûter trop cher en regard des jeunes qu'il peut embaucher en contrat d'alternance et qui ne lui coûtent par un kopeck de charges. <br /> <br /> Alors il multiplie les vexations, les objectifs à la hausse, les changements d'horaires, les responsabilités affectées d'office sans compensation financière, les obligations de présence pour des opérations ponctuelles tardives, non payées en heures sup mais "récupérées", les contraintes particulières du genre laisser la boutique ouverte même pendant la pause non rémunérée, ce qui revient à recevoir la clientèle et répondre au téléphone, etc...sans solde...<br /> <br /> C'est un ancien cadre bancaire reconverti de fraîche date dans l'esthétique (une puis deux puis trois puis quatre boutiques achetées en exploitant les contrats aidés que nous lui offrons en tant que contribuables...) Il fait du chiffre, il est formé pour ça. <br /> <br /> Dernière idée mirobolante en date, un "challenge" entre employées pour augmenter les ventes, récompensé par l'attribution (ou pas) de produits qui lui sont fournis gratuitement par les marques justement pour que ses employées puissent tester ce qu'elles conseillent et qui est hors de leurs moyens...<br /> <br /> Un détournement en somme. Et puis la vétusté des locaux, jamais restaurés (ça coûte cher), l'équipement obsolète, peu ergonomique, qui casse le dos, un circuit compliqué qui oblige à sortir dans le noir quand on quitte les lieux en rampant pour éviter de déclencher l'alarme que l'on vient de brancher... Pas d'extincteur dans les locaux car "ça coûte trop cher de remplacer tous les ans la cartouche s'il ne sert pas...".<br /> <br /> Bref, voici quelques jours : l'accident. Immobilisation pendant plusieurs semaines à la suite d'une chute... dans le noir. Seule, tard... Heureusement, cela se passe en face d'un commissariat et à force de crier, quelqu'un est venu...<br /> <br /> Je vous décris les coulisses d'un institut de beauté, dans une petite ville chic de banlieue parisienne... Le récit d'une exploitation ordinaire. La source de mesquinerie et de lâcheté : pousser quelqu'un vers la sortie "de son propre chef" permet d'éviter de lui payer des indemnités.<br /> <br /> On appelle ça du harcèlement. En droit. Mais que faire quand on est seule, qu'aucune organisation syndicale ne soutient personne dans un milieu où les seules qui existent concernent les patrons ?<br /> <br /> Qui dira la façon dont sont maltraités les employés du petit commerce, de l'artisanat, ces secteurs "vertueux" que l'on cite en boucle comme principaux pourvoyeurs d'emplois ? Ce n'est pas difficile quand on massacre les salariés de cette façon...
SUR UNE RIVE DU NIL.....
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