Confusion volontaire de symboles? - Plaza de Mayo, résistance Palestinienne -
Même le mouvement Tea Party ou les adeptes de Sarah Palin ne l'auraient pas osé.
En France le pas a été franchi en toute impunité.
Un abonné d'un forum pour revendiquer la disparition d'une partie de ses écrits qui auraient été supprimés par la modération de l'espace d'accueil, s'abrite et utilise le symbole de sang et souffrance qu'est devenu le combat des mères de Plaza de Mayo, en toute impunité avec la bienveillance ou tout moins l'indifférence des lecteurs et de la direction du site en question.
C'est ainsi sans doute que l'on écrit l'Histoire mais nous, contemporains au courant des événements pouvons et devons témoigner des chemins d'insouciance et transgression éthique pris par cet individu blessé dans son ego, en tout cas moi, je ne peux que le dénoncer
Je dénonce donc avec les petits et ridicules moyens dont je dispose le cynisme et la provocation qu'implique ce type de comportement: dans la facilité et le confort, planqué dans son anonymat, bien calé derrière un écran et prenant au maximum le grand risque d'attraper une bonne tendinite aux doigts à force de taper sur un clavier cette façon de faire est devenue de nos jours et dans nos contrées une habitude pour se défouler des pulsions les plus malaisées, mais tellement humaines, que notre nature nous fait remonter plusieurs fois par jour.
Ainsi l'on voit fleurir sur les sites de débatteurs qui n'hésitent pas à s'emparer, par exemple, du drapeau de la résistance palestinienne pour justifier les tonnes d'injures, les insultes ordurières, les suppositions délirantes ou les clichés avec lesquels ils affublent tout celui ou celle dont la personnalité ne corresponde pas avec le formatage uniforme qu'ils souhaiteraient donner aux interlocuteurs en face.
Introduire la confusion et mélanger les combats , tel celui qui est devenu un symbole, Plaza de Mayo, qui devrait être inscrit au patrimoine de l'Humanité, pour motiver de revendications d'ego, me révolte et m'insupporte.
Ainsi pour réhabiliter ce combat, pour édifier ceux que plus jeunes peut-être ne le connaissent pas, pour relever l'affront fait à ces mères de Plaza de Mayo dont plusieurs ont perdu la vie, voici en quelques lignes l'historique de leur mouvement pour le droit à savoir:
"Une association de mères dont les enfants ont disparu sous la dictature en Argentine, voit le jour le 30 avril 1977.
Cette organisation de protestation émerge comme la principale force de résistance au gouvernement de Jorge Rafael Videla qui devra rendre des comptes sur les quelque 30 000 disparus de la «sale guerre», entre 1976 et 1983.
Désireux d'extirper les éléments subversifs, les militaires qui prennent le pouvoir en Argentine en 1976 exercent une sévère répression (la sale guerre). De 20 000 à 30 000 personnes sont enlevées ou simplement éliminées. Bien que toute assemblée publique soit interdite, des mères, dont les enfants ont disparu, s'entendent sur une stratégie de résistance.
Le 30 avril 1977, 14 femmes se réunissent sur la Plaza de Mayo, au centre de Buenos Aires. Habillées en noir, elles portent des mouchoirs blancs sur lesquels sont écrits les noms des enfants disparus. Leur marche silencieuse d'une demi-heure marque la naissance de l'Association des mères de la Plaza de Mayo. Rapidement, elles deviennent des centaines à marcher ainsi chaque jeudi.
Défiant la répression, elles captent l'attention de l'Argentine et du monde entier. Toutefois, certaines participantes, dont une des fondatrices du mouvement, Madame Azucena Villaflor, sont enlevées et disparaissent à leur tour.
Les mères de la Plaza de Mayo sont des femmes ordinaires, certaines n'ayant même pas complété leurs études primaires. Aussi, les autorités peuvent difficilement les qualifier de subversives.
Symboles de la lutte pour les droits de la personne, elles continuent, une fois la dictature renversée en 1983, à lutter pour que la lumière soit faite sur les enlèvements. En 1986, une faction radicale quittera le mouvement et s'engagera dans une lutte pour une révolution sociopolitique.
ainsi que ceux de deux autres mères enlevées, seront découverts en 1985. Les cendres seront déposées au pied de la pyramide de la Plaza de Mayo.
Le combat de ces femmes pour le respect des droits humains sera récompensé à maintes reprises, notamment par le prix de l'éducation pour la paix de l'Organisation des Nations unies en 1999."
Source: http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMEve?codeEve=831